Le Lion de Waterloo s’appelle ainsi car Victor Hugo lui a donné ce nom-là en 1861. Avant ça, on l’appelait le “monument aux Hollandais”. La butte a en effet été érigée à l’endroit exact où le prince d’Orange aurait été blessé le 18 juin 1815.
La butte du lion consiste en un cône de terre de 169 m de diamètre et 41 m de hauteur, accessible par un escalier qui compte 226 marches. Lancé en 1824, avant la naissance de la Belgique, le chantier nécessite le déplacement de 290.000 m3 de terres prélevées directement dans les environs.
En 1832, lorsque les troupes françaises du maréchal Gérard passent à Waterloo pour soutenir le siège de la citadelle d’Anvers, tenue vaillamment par l’armée hollandaise, le lion faillit être détruit par les soldats français. Ce ne fut finalement pas le cas mais ceux-ci sont néanmoins parvenus à briser sa queue. Elle a depuis été réparée.
Le lion est composé de neuf pièces de fonte de fer coulées dans les forges de John Cockerill à Seraing, d’après un modèle sculpté par Jean-Louis Van Geel. Cette structure impressionnante pèse pas moins de 28 tonnes, mesure 4,50 m de longueur sur 4,45 m de hauteur.
Érigé sur l’un des lieux de bataille les plus emblématiques d’Europe, où Napoléon Ier a été défait face aux armées de Wellington et de Blücher, le lion a alors pour vocation de symboliser la victoire et le nouveau Royaume uni des Pays-Bas. Sa patte posée sur un boulet de canon représente la fin du chaos provoqué par les Français et la paix que l’Europe a conquise à l’issue de la bataille de Waterloo.